LE THEREMIN
Premier instrument électronique de l’Histoire de la musique, le theremin présente également cette particularité : sa pratique exige une absence totale de contact. Présenté sous forme de boîtier, il contient un circuit électrique relié à deux antennes. Le coeur de l’instrument se compose d’oscillateurs émettant des fréquences traduites en signal sonore.
Ensuite, le mouvement de la main droite à proximité de l’antenne verticale entraine des variations du signal à mesure que la main s’en approche ou s’en éloigne. L’antenne horizontale est, quant à elle, liée au volume. Apparentés au souffle, les mouvements de la main gauche en direction de cette antenne donnent au jeu toute son expressivité. En conclusion, la main droite crée la mélodie, la main gauche, le rythme et la respiration.
PRÉSENTATION ET DÉMONSTRATION VIDÉO
L'histoire...
Le theremin porte le nom de son inventeur. En 1919, Léon Theremin, scientifique et inventeur Russe, élabore le prototype d’un dispositif de sécurité. Muni d’un circuit électrique et d’une antenne, cet appareil est supposé traduire en signal sonore la présence d’un gaz toxique. Au cours de ses expérimentations, il constate que ses mouvements à proximité de l’antenne modifient la hauteur du signal sonore. Violoncelliste doté d’une oreille très développée, il décide finalement d’employer ces recherches à la création d’un instrument de musique.
Ainsi est né le theremin. Suite à l’engouement du public pour l’instrument, Léon Theremin parcourt le monde afin de le faire découvrir par-delà les frontières.
Sur sa tournée, il rencontre Clara Rockmore, une violoniste virtuose contrainte de mettre un terme à sa carrière pour des raison de santé. Le theremin s’impose à elle comme une alternative salvatrice lui permettant enfin de reprendre une activité musicale. Riche de son expérience, elle suggère quelques modifications à apporter à l’instrument afin d’en améliorer la qualité. Enfin, elle développe une technique de doigtés apportant précision et subtilité au jeu. Elle est aujourd’hui considérée comme la référence commune à tous les thereministes.
En 1954, Robert Moog améliore les capacités de l’instrument en y ajoutant plusieurs octaves.
Aucun repère visuel n’existe dans la pratique de cet instrument. L’art du theremin est de sculpter la mélodie dans le champ invisible des fréquences.